Retour sur la Haute Couture Printemps/Été 2022

 

Salut les bombes ! ❤

Fin janvier, Paris accueillait la semaine de la Haute Couture saison printempss/été 2022. Retour obligé sur ses temps forts et ses tendances.

 

Temps forts

Performance équestre chez Chanel

Le défilé Chanel a été particulièrement commenté cette saison mais pas forcément pour les bonnes raisons. L’ouverture a en effet éclipsé le reste du show : Charlotte Casiraghi, petite-fille de Grace de Monaco, parcourant le catwalk à cheval. L’excentricité n’a pas pardonné à une période où la maison Chanel enchaîne les mauvaises publicités. Après le fiasco du calendrier de l’Avent, une série de tenues de tapis rouge mal fichues et la forte hausse du prix de ses sacs, les plus critiques ont vu dans cette performance équestre une tentative de ressemblance trop flagrante avec la maison concurrente Hermès. Un petit coup dur pour Chanel, dont cette nouvelle collection rehausse pourtant selon moi le niveau. Les tailleurs en tweed sont impeccables, des silhouettes présentent des mix de matières intéressants et le look final, un ensemble pantalon-top à bretelle, est tout simplement somptueux.

 

Glenn Martens chez Jean Paul Gaultier

L’invité de Jean Paul Gaultier pour cette saison fut le designer belge Glenn Martens, directeur artistique de Y/Project et Diesel. Glenn s’en est particulièrement bien sorti, faisant matcher à la perfection son univers et celui du créateur iconique. Côté Gaultier, la corseterie, les tons seconde peau, les rayures de la marinière et les trompe-l’œil sont bien présents. Côté Martens, on retrouve la forme particulière de ses hanches, son knitwear poussé à l’extrême, son « patchwork » emblématique et son sens du volume. Le tout parfaitement coordonné, si bien qu’on verrait bien en Glenn Martens le digne (et permanent) successeur de Jean Paul Gaultier. À bon entendeur !

 

Le retour du défilé physique chez Schiaparelli

Après deux années de pause la maison Schiaparelli défilé à nouveau ! Daniel Roseberry a présenté une collection solaire, prenant une direction s’éloignant légèrement de celle de ses précédentes collections, davantage tournées vers le surréalisme qu’affectionnait Elsa Schiaparelli. La palette est plus restreinte, en noir, blanc et doré, l’iconographie plus religieuse. Couvre-chefs, cols et bijoux de tête évoquent des auréoles, des croix byzantines s’incrustent. En opposition au divin religieux, le divin cosmique s’invite sur des accessoires en forme de planètes, des bijoux de corps démesurés façon système solaire et des robe-soucoupes. Subsistent des précédentes collections les chaussures à orteils en trompe-l’œil, les seins coniques et les nombrils moulés. Un renouveau bien orchestré !

 

Mannequins hors-normes chez Valentino

Les défilés Valentino, en couture comme en prêt-à-porter, sont toujours très attendus. Celui de cette saison s’illustre par son casting de mannequins un cran plus loin dans l’inclusivité, faisant défiler des modèles de tous âges et de morphologies plus diverses. C’est Kristen McMenamy, 57 ans, qui ouvre le bal. Pierpaolo Piccioli a intitulé la collection Anatomy of Couture, interrogeant le profil anatomique type de l’industrie de la mode, notamment dans la traditionnelle Haute Couture. Les looks présentés font la part belle aux codes Valentino : lignes impeccables, volumes maîtrisés, couleurs fortes, motifs contrastants, cristaux luxueux… Le twist de la saison : les bas noirs apparents. Un petit écueil que je me permets de noter : le look d’introduction aurait pu passer pour du Saint Laurent par Anthony Vaccarello. L’ensemble reste réussi. Force est de constater que Piccioli ne déçoit jamais.

 

Tendances fortes

Sept tendances se sont affirmées sur les collections Haute Couture printemps/été 2022.

Cut-out décomplexé

Les classiques décolletés et dos nu ont trouvé une sérieuse concurrence avec ces découpes, plus ou moins échancrées, qui apparaissent sur une hanche, dévoilent l’abdomen, s’invitent sur les flancs ou, plus inattendu encore, révèlent les hanches au travers d’une fente acérée.

De gauche à droite et de haut en bas : Alexandre Vauthier, Elie Saab, Valentino, Azzaro, Zuhair Murad, Jean Paul Gaultier x Glenn Martens, Alexandre Vauthier et Antonio Grimaldi.

 

Retour dans les 90’s

Vestiaire de femme d’affaires, coupes minimalistes, bretelles spaghetti, couleur marron, imprimé tie n dye, denim en all-over, matières satinées, looks porno-chic… même le fameux tailleur en velours rouge (inspi Tom Ford pour Gucci) est là pour nous replonger dans la décennie des 90’s.

De gauche à droite et de haut en bas : Alexandre Vauthier, Christian Dior, Alexandre Vauthier, Viktor & Rolf, Jean Paul Gaultier x Glenn Martens, Valentino, Ronald Van der Kemp, Azzaro et Chanel.

 

Corsetterie de sortie

Bien qu’on soit complètement débarrassées de son carcan, le corset reste un objet esthétique très désiré. On n’hésite plus à le sortir de sa fonction de sous-vêtement pour l’oser exposé au grand jour (ou au grand soir). Il se révèle en transparence ou porté en haut bustier. Beaucoup plus confortable, il se réinvente aussi en trompe-l’œil.

De gauche à droite et de haut en bas : Alexis Mabille, Fendi, Schiaparelli, Zuhair Murad, Jean Paul Gaultier x Glenn Martens, Viktor & Rolf, Jean Paul Gaultier x Glenn Martens et Chanel.

 

Cinquante nuances de gris

Une couleur s’est particulièrement démarquée des podiums, il s’agit du gris. Dans tous ses états, il s’appose aussi bien sur le coton que le maille ou le velours. Il se porte aussi pour toutes les occasions, de la tenue de bureau à la tenue de soir.

De gauche à droite et de haut en bas : Christian Dior, Jean Paul Gaultier x Glenn Martens, Alexandre Vauthier, Viktor & Rolf, Azzaro et Ashi Studio.

 

Plumes de jour et de nuit

Les plumes sont une garniture courante de la Haute Couture. Elles peuvent apporter une note délicate comme une touche plus punk lorsqu’elles se parent de couleurs vives. Les plumes sont idéales pour une tenue de soirée mais on les apprécie tout autant pour un look de jour percutant.

De gauche à droite et de haut en bas : Chanel, Schiaparelli, Valentino, Giambattista Valli, Ashi Studio (en rouge), Julie de Libran, Charles de Vilmorin (en bleu et violet), Alexandre Vauthier et Antonio Grimaldi.

Briller de mille feux

La Haute Couture n’oublie jamais son lot de tenues de fête scintillantes. Les perles de rocaille créent un effet pluie, les étoffes sont moirées, les paillettes upgradent des tons pastel, les sequins sont tantôt portés en contraste avec du blanc, tantôt texturés en all-over façon armure de cote de maille… Paillettes et autres sequins sont de ces effets dont on ne se lasse pas.

De gauche à droite et de haut en bas : Charles de Vilmorin, Valentino, Alexis Mabille, Giambattista Valli, Christian Dior, Azzaro, Ronald Van der Kemp, Alexandre Vauthier et Fendi.

 

Nœuds et papillons

Le motif papillon, réminiscence des années 2000, est très présent cette année sur les collections de prêt-à-porter et apparaît également sur les collections couture. Il s’assume pleinement en nombre et en 3 dimensions. Le nœud, son pendant abstrait, apparaît quant à lui en version XXL, en accumulation ou dans une couleur tranchant avec la tenue.

De gauche à droite et de haut en bas : Alexis Mabille, Chanel, Giambattista Valli, Viktor & Rolf, Rahul Mishra, Chanel, Valentino et Alexis Mabille.

 

Les tendances Couture de cette saison estivale sont plutôt faciles à s’approprier, je ne vais pas hésiter à m’en inspirer pour mes futures tenues de printemps !

Quelles sont vos tendances favorites ?
Et le défilé qui vous a le plus plu ?

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4 commentaires sur “Retour sur la Haute Couture Printemps/Été 2022

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